Rien ne se fait dans le ciel
Film documentaire
Regarder le film gratuitement sur YouTube - 60 minutes - version originale en français - Sous-titres en anglais
Origine du film
L’idée de ce film est née de la rencontre des réalisateurs avec Roger Cho, émissaire du Congrès populaire coutumier kanak (CPCK) auprès de l’ONU. Chaque année depuis plus de dix ans, Roger se rendre à Genève afin de tenter de trouver des solutions pacifiques aux ravages de 150 ans d’occupation coloniale française en Nouvelle-Calédonie.
Au fil des années et des visites successives, des liens d’amitié se sont tissés entre Roger Cho, Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier. Dans un premier temps, le couple organise avec Roger des conférences publiques et des entretiens sur la question kanak.
De la personnalité attachante et charismatique de Roger, de la particularité de sa démarche, de son courage et de sa détermination dans le combat pour son peuple, va naître l’idée de réaliser un documentaire.
Au-delà de l’histoire et de la situation politique très complexe de la Nouvelle-Calédonie – que le film n’a pas pour but de présenter en détail – le contact privilégié avec Roger et la complicité partagée avec les réalisateurs font aussi l’originalité du propos et du regard posé sur la situation vécue par les Kanaks.
Cette proximité permet de faire ressentir quel danger représenterait la disparition de la civilisation kanak. La dénonciation de l’uniformisation des modes de vie et de la suprématie de la culture occidentale sont à l’arrière-plan.
Bande-annonce
Propos
Ce documentaire expose – à travers le combat d’une organisation kanak – certains problèmes de l’ère postcoloniale en Nouvelle-Calédonie. Il met notamment en question les héritages d’une histoire coloniale marquée par les injustices et la violence à l’égard des Kanaks.
D’une part, il y a ceux qui souhaitent tourner la page du colonialisme et oublier l’histoire, ils envisagent l’avenir avec un optimisme qui, souvent, ne prend pas en considération la situation actuelle du peuple colonisé. D’autre part, il y a ceux qui revendiquent que leur mémoire soit reconnue et qui réclament justice.
Bien qu’il cherche à fournir des informations documentées sur une situation que peu de personnes connaissent, ce film soulève sans doute davantage de questions qu’il ne propose de réponses. Cependant, en donnant la parole à ceux qui ne l’ont presque jamais et en cherchant des explications auprès de personnes de pouvoir, il permet de développer une empathie avec les populations en lutte ainsi qu’une réflexion originale sur les spécificités calédoniennes.
Actuellement en Nouvelle-Calédonie, certains clans kanaks vivent dans des réserves appelées « terres coutumières » ou tribus, mais ils revendiquent la propriété de leurs terres ancestrales spoliées par la France depuis la colonisation de l’archipel.
Le Congrès populaire coutumier Kanak (CPCK) est une organisation kanak travaillant dans le domaine de la reconnaissance des droits des peuples autochtones et, plus particulièrement, de la question de la résolution des conflits fonciers.
Roger Cho (à droite), et un membre de l’ONG, Congrès populaire coutumier Kanak (CPCK), ONU, Genève, 2013
Réalisateurs
Stéphane Pecorini, Suisse, né à Genève, infographiste, photographe et vidéaste.
Fabienne Gautier, Suissesse, née à Genève, enseignante de français et d’histoire.
Avec la collaboration de Roger Cho, coordinateur du Congrès populaire coutumier kanak.
Ouvéa, 2013
Intervenants
Roger Cho, coordinateur du Congrès populaire coutumier kanak
John Passa, sociologue, chargé de mission auprès du gouvernement de la Nouvelle- Calédonie
Paul Cho, dignitaire terrien (oncle de Roger Cho)
Jean-François Nosmas, directeur de l’ADRAF, Agence de développement rural et d’aménagement foncier
André Dang, PDG de la Société minière du Sud Pacifique (SMSP)
Alain Levant, maire de la commune de Kaala Gomen
Benoit Tangopi, survivant de l’assaut de la grotte d’Ouvéa par l’armée française en 1988
Paul Wamo, slameur et écrivain, Nouméa
Isabelle Schulte Tenckhoff, professeur, anthropologie et sociologie du développement et professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), Genève
Sylvain Duez-Alesandrini, comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
Julian Burger, ancien responsable du programme des peuples autochtones et minorités au Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies
Florencine Edouard, coordinatrice l’Organisation des nations autochtones de Guyane (Onag)
Commémoration des 25 ans de la prise d’otages, gendarmerie de Fayaoue, Ouvéa, 22 avril 2013
Nothing happens up in the sky
Summary
Today in New Caledonia some Kanak clans live on reserves known as “customary lands”. These clans claim ownership of their ancestral lands usurped by France since its colonization of the archipelago.
The Kanak People’s Congress (CPCK) is fighting for the recognition of the rights of the island’s indigenous people and especially for the sovereignty of their traditional lands.
Nothing happens up in the sky (Rien ne se fait dans le ciel) follows the charismatic CPCK coordinator Roger Cho from his tribe, where he shares the life of his clan, to the United Nations in Geneva, Switzerland. The CPCK has developed a project to build maps of ancestral and clan lands to support land claims lodged with institutions in New Caledonia, France and the United Nations.
The CPCK has based itself on the model of the Declaration of the Rights of Indigenous Peoples adopted by the General Assembly of the United Nations in 2007. The declaration is part of international rights that concerns all indigenous peoples on the planet.
Nothing happens up in the sky is shot in New Caledonia and Geneva. It gives voice to local actors; Kanak and representatives of institutions responsible for land redistribution who are trying to decipher the contradictions inherited from the colonial period.
The film also presents the actors at the United Nations involved in the struggle for the rights of indigenous people and examines the history of the indigenous peoples’ movement since the first indigenous peoples’ conference in Geneva in 1977.
It offers a broader view of, not just the Kanak struggle, but also the struggle faced today by indigenous people around the world whose lands have been colonized.
Quartier de Tindu, Nouméa, 2013
Outline
Nothing happens up in the sky reveals the many layers of struggle faced by a Kanak organization in post-colonial New Caledonia. It questions the legacy of colonial history marked by injustice and violence against the Kanaks.
Les Caldoches (descendants of French settlers) want to turn the page of colonialism and forget history. On the other hand, the Kanaks claim that their history must be recognized and demand justice and restitution.
Nothing happens up in the sky provides a documented insight into a situation that few people know. The film probably raises more questions than it provides answers. It does however give a voice to those who are rarely heard, and seeks explanations from people in positions of power. The film fosters an empathy with a people in struggle and offers an original perspective on their plight.
Cast
Roger Cho, Coordinator of The Kanak People’s Congress (CPCK)
John Passa, Sociologist, Special Adviser to the Government of New Caledonia
Paul Cho, Terran dignitary (uncle Roger Cho)
Jean-François Nosmas, Director of ADRAF, Agence de développement rural et d’aménagement foncier (Agency for Rural Development and Land Management)
André Dang, CEO of Société minière du Sud Pacifique, SMSP (Mining company South Pacific)
Alain Levant, Mayor of the municipality of Kaala Gomen
Benoit Tangopi, survivor of the assault by the French army of the cave in 1988 Ouvea
Paul Wamo, slam poet and writer, Noumea
Isabelle Schulte Tenckhoff, Professor, Anthropology and Sociology of Development and Professor at the Graduate Institute of International and Development Studies (Graduate Institute), Geneva
Sylvain Duez-Alesandrini, Committee of Solidarity with the Indians of the Americas (CSIA-Nitassinan)
Julian Burger, Former program manager of indigenous peoples and minorities High Commissioner for Human Rights United Nations
Florencine Edouard, Coordinator Organization of Indigenous Nations Guyana (Onag)
Film makers
Stéphane Pecorini: 48, Swiss, born in Geneva, film and video director and photographer.
Fabienne Gautier: 51, Swiss, born in Geneva, history teacher, film writer and editor.
With the collaboration of: Roger Cho: coordinator of The Kanak People’s Congress (CPCK)
Tournage, Stéphane Pecorini, Kaala-Gomen, 2013
Informations
Réalisation et production
Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier
Par ordre d’apparition
Roger Cho
John Passa
Paul Cho
Jean-François Nosmas
André Dang
Alain Levant
Benoit Tangopi
Paul Wamo
Isabelle Schulte Tenckhoff
Sylvain Duez-Alesandrini
Julian Burger
Florencine Edouard
Ouvriers travaillants sur les barges transportant de la terre contenant du Nikel, Koumac, 2013
Musiques
Niné
Yii Kéa
Kanak man, Kanak woman
Juste un frère
Paul Wamo
Goatoti
Sons d’ambiance
Archives
Photographies XIXe siècle
Allan Hughan
Les frères Servais
Evenor de Greslan
Bwenando (journal Kanak)
Les Nouvelles-Calédoniennes (article du journal)
Nouvelle-Calédonie La 1er (infographie)
Film 1977
“Eté indien à Genève”
De Volkmar Ziegler
© Kisos Film 1986
Photographies 1977
Dick Bancroft
Jean-François Graugnard
CSIA-Nitassinan
Photographie, 25 ans des accords de Matignon
B. Roman
Photographies 2005, 2013
Stéphane Pecorini
Paul Cho, Kaala-Gomen, 2013
Avec le soutien
Congrès Populaire Coutumier Kanak
Association Renaissance Culturelle
Maison de quartier de Tindu
Les habitants de Tindu
Tribu de Gossanah
Tribu de St-Louis
Tribu de Tegon
Tribu de Bayes
Remerciements
ADRAF
Aissa
André et Yvonne Tangopi
Armand
Arou
Baptiste
Carlos
Charles Riolo
Christophe Koessler
David Matthey-Doret
Deborah Legivre
Didime
doCip
Dominique et Roberto
Estelle
Franky Areski
Jean Musy
Kader Bouffnesh
Katé
Katia et Julien
Kéké
Kevin
Kiki
Koniambo Nickel Vavouto
Lilia Cho
Lina, Benoit, Suamata et Arison Tangopi
Lomani
Lomis
Macky Wea
Marc Zumbach
Max
Mians
Natacha
Niné Wea
Nono
Patrache
Pierrette Birraux
POL
Radio Zone
Sailali Passa
Salé
Sané Ajapugna
Séni
Sione
SLN
SMSP
Stéphanie Graff
Stéphanie et Bong
Takoro
Wawal Baoutou
Roger Cho, ONU, Genève, 2013
Traduction Anglais (sous-titre)
Traduction anglaise: Rowena Dickins Morrison
Transcription du français à l’anglais: Valentine Giraldes
Contact
stephane.pecorini@gmail.com
www.pecorini.net
Un film de
Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier
Autoproduction
© Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier
Format
CH 2015 – 56 min. – 1080p DSLR – Stéréo
Tous droits réservés ©
Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier
Genève 2022
Symposium Peuples autochtones aux Nations Unies, de l’expérience des anciens au renforcement des jeunes générations, ONU, Genève 2013
Making-off
30 heures de voyage, 11 heures de décalage horaire depuis la suisse.
Lillia, la maman de Roger montre comment elle attrape des crabes dans la mangrove.
Route Kanaky, 2013
Nations Unies, Genève, 2012
Benoit Tangopi, survivant de l'assaut par l'armée française de la grotte d'Ouvéa en 1988, Tribu de Gossanah, Ouvéa, 2013
Tribu de Saint-Louis, Nouméa, 2013
Kanaky, 2013
Goatoti, Tindu, Nouméa, 2013
Baie des tortues, Roche Percée, Nouvelle-Calédonie, 2013
Roger, Nations Unies, Genève, 2013
Tribu de Gossanah, Ouvéa, 2013
Grotte de Koumac, 2013
1er jour de tournage, il est trois heures du matin (en Suisse), Nouméa, 2013
Atterrissage mouvementé pour la caméra à Ouvéa, 2013
Roger sur le glacier de Ferpècle, Evolène, Suisse, 2012
Ouvéa, 2013
Tindu, Nouméa, 2013
Roger, Nations Unies, Genève, 2013
Roger, Nations Unies, Genève, 2013
Niné, Tribu de Gossanah, Ouvéa, 2013